Incarnation Solo de dramaturgie plurielle, écrit et joué par Catherine Badet en septembre 2009 au théâtre de la Reine Blanche à Paris. En cours de reprise… Mise en scène Cécile Etcheto, scénographie Gilbert Bottalico création vidéos: Roland Quelven, Création lumière: Philippe Catalano. Composition musicale/interprétation: Dayan Korolic. Coordination/développement numérique Jean-François Domingues.
Incarnation est un voyage à travers l’intimité de ce personnage incarnant les forces du féminin, en dehors du temps, figure d'héroïne classique, éveillée, libre, forte et aimante. Nous découvrons ses univers et la beauté de son histoire avec un homme omniprésent.
Insidieusement, l’incompréhension, l’incohérence, la peur s’installent sans raisons visibles, l’obsèdent jusqu’à l’épuisement, jusqu’à sombrer dans l’enfermement psychique et le démantèlement psychologique. Par le mécanisme instauré, inhérent à la perversion narcissique, nous la voyons dépérir, se transformer lentement aux prises des exigences de son bourreau, s’attachant aux moindres signes d’affection, de vie, de poésie, sans voir dans l’hypnose, le lien véritable qui l’attache à cet homme. Tandis que son questionnement devient obsessionnel, elle rumine les plus infimes détails de chaque souvenir jusqu’à l’absurde et fera tout pour tenir ce qui la détruit irrémédiablement.
Dans ce violent combat, où l’adversaire échappe, elle s’obstinera sans relâche découvrant des vérités sans certitudes, la monstruosité de cet homme qui l’amènera à cette fin dramatique, la mort comme soulagement de la torture.
Incarnation, est un texte inspiré de faits autobiographiques transposés qui expose en cinq tableaux, l’histoire que traverse le personnage dans sa relation amoureuse à un homme pervers narcissique. Il est le départ d'une création contemporaine de dramaturgie plurielle, qui associera différents arts au-delà du monologue.
Le travail cinématographique et de projections 3D, la recherche plastique de la scénographie, la composition musicale et architecture sonore, l'utilisation de nouvelles techniques numériques, le travail du corps et du mouvement de la danse Butô, contribueront à exprimer la tension et l’évolution dramatique, la transformation du personnage, immanente à cet univers si particulier.
Le texte étant empli de violences psychologiques, non révélées comme telles, les séquences projetées nous emmèneront au-delà des mots, dans les pensées et non-dits du personnage, décodant les indices corporels et signifiants. Du fantasme au cauchemar psychologique et physique, à travers les réminiscences, les symboles de temps et d'espaces multiples seront posés comme -Eternité-.
Watashi ha anata ga sukidesu. A mes filles Sophia et Eva
Incarnation. Tragédie moderneDépôt SACD- N °223944. Tous droits réservés